Ce dossier explore les réalités de la pluralité linguistique, qu'elle soit pratiquée dans les familles immigrées ou bien encouragée à travers des programmes d'enseignement, des actions sociales et culturelles, et dans les créations littéraires...(extrait de la quatrième de couverture).
S'appuyant sur une observation de type ethnographique menée auprès de lycéens rencontrés dans leur lycée de la banlieue sud de Paris, cet article est centré sur les pratiques et représentations sociales de quelques "jeunes de cités" scolarisés. Il montre ce que représente pour eux le lycée et comment ils y vivent au quotidien. Le lycée, plus qu'une institution utile pour obtenir un diplôme, semble être avant tout un lieu de vie juvénile qui leur permet de maintenir un mode de vie proche de celui adopté dans la cité.
La valeur de la ville de Ceuta comme laboratoire social a déjà été mise en relief plusieurs fois, mais, en revanche, la situation linguistique de la ville n'a pas été l'objet d'une étude systématique jusqu'à aujourd'hui. Ce livre tente de combler en partie ce vide en présentant une étude sociolinguistique de la communauté arabophone vivant dans la ville de Ceuta. À partir d'un travail de terrain réalisé dans les divers quartiers de la ville, y sont décrits et analysés le comportement linguistique et les pratiques langagières de la communauté musulmane ceutí.
Analyse de la problématique des migrations féminines en Europe, et notamment en France, au prisme des différents modes d'investissement dans la langue du pays d'accueil par les femmes migrantes.; L'analyse du rapport des femmes à la langue : français servira de support empirique à l'analyse de leurs capacités d'action et d'initiative. A cet égard, la surreprésentation des femmes dans les apprentisages linguistiques formels, puis les pratiques et les représentations des apprentissages linguistiques en situation migratoire en France sont tour à tour étudiées.
La non-transmission du malgache à la jeune génération née en France n'est plus de l'ordre des "on dit", c'est une donnée réelle que démontre cette enquête sociolinguistique menée en juillet 2003 auprès d'une centaine de jeunes de différents profils. Dans cet ouvrage, l'auteur ne restitue pas seulement les divers éléments de cette recherche (contexte de l'enquête, choix du questionnaire comme outil d'investigation et étude des données collectées), elle essaie surtout de décrire et d'analyser les représentations linguistiques et les pratiques du malgache des jeunes de la "deuxième génération". Elle présente par ailleurs les spécificités de la langue malgache et brosse quelques portraits des Malgaches en France.
L'alternance codique, ou mélange de langues dans un énoncé, est un phénomène observable dans les communications bilingues. Elle l'est encore davantage dans les grands centres urbains où se croisent, co-habitent, plusieurs communautés ethnolinguistiques. Comment doivent être interprétés ces choix linguistiques ? L'expression d'une incompétence linguistique en français ? La manifestation d'un repli communautaire ? C'est à ces questions que tente de répondre le présent ouvrage, et ce à partir d'une enquête ethnographique menée à Paris, à la fois dans des lieux publics et privés. (Présentation de l'éditeur)
L'installation des femmes marocaines en terre d'immigration ne les a pas laissées imperméables aux valeurs et aux normes de leur société d'accueil. La gêne que quelques femmes montraient à porter des habits occidentaux, à parler la langue française ou à fréquenter la mosquée, incite à examiner de plus près ces trois comportements, au sein de leur espace domestique et à l'extérieur de celui-ci.
En partant de l'analyse d'Alicante en tant que carrefour historique de migrations, de cultures, d'identités et de langues (étant une région située sur l'axe méditerranéen), l'auteur met en évidence l'éternel antagonisme et les rapprochements existant entre la vocation internationale d'Alicante et son aspect plus local et traditionnel, en insistant sur les éléments propres à l'"autochtonité alicantine", avec ses mises en avant et ses dénis (linguistiques ou autres). Enfin, l'auteur précise en quoi une approche sociolinguistique permet une certaine synthèse du dynamisme social caractérisant cette ville et la province du même nom, et pourquoi il parle d'Alicante comme d'un laboratoire en matière d'étude des cosmopolitismes.
Ce texte peut être considéré comme une référence pour tous les travaux qui portent sur l'usage des dialectes tsiganes au sein de groupes particuliers. Il renvoie notamment au fait que la culture tsigane n'existe qu'immergée au sein d'ensembles envirronnants, parfois oppressants, dont elle doit tenir compte. L'usage de la langue (ou du dialecte) offre tout à la fois une protection par rapport à ce monde extérieur et une possibilité d'identification collective. C'est pourquoi la singularité dialectale est entretenue. La capacité de passer d'un registre à l'autrre, de "jouer" avec eux, y contribue particulièrement bien. (Présentation du dossier)
Les Manouches de la région paloise utilisent majoritairement, entre eux, la langue romani, qu'ils appellent le "manouche". Mais ils parlent également français. Il serait alors confortable d'interpréter ce bilinguisme sous le rapport langue dominée/ langue dominante, la première, le dialecte manouche, résistant courageusement à la seconde, celle des Gadjé. (Résumé de la revue)
Ce texte fait le point sur l'usage des langues au sein de la communauté des Gitans de Perpignan. Le catalan est devenu au fil des ans la langue interne quotidienne de ces Tsiganes, au détriment du dialecte Kalo'. Si l'usage de l'occitan est aujourd'hui tout à fait secondaire, l'espagnol est bien préservé dans le domaine musical et le français reste l'outil de communicationindispensable avec le monde extérieur. L'exemple de ces Gitans qui perdent progressivement l'usage d'un dialecte propre n'est pas exceptionnel. Nombre d'autres voyageurs vivent des situations similaires, en France comme ailleurs dans le monde. C'est en tout cas ce qui apparaît à la lecture de cet article et des quatre témoignages qui clôturent le dossier.
Dans l'espace européen, la France, après l'Allemagne, constitue la deuxième destination pour les migrants originaires de Turquie. Ce travail se veut un état des lieux pour les jeunes issus des familles de ce courant, les aspects divers du processus de la socialisation sont regroupés en trois champs : culturel, relationnel et social. L'ensemble des analyses réalisées à la suite d'une enquête menée en Ile-de-France avec 125 jeunes originaires de Turquie soutient d'une part l'idée qu'il n'y a pas de socialisation sans tension, même pour ceux dont l'espace culturel est plus homogène - maîtriser, synthétiser et gérer deux univers culturellement différents constitue un défi pour ces jeunes issus de l'immigration - et d'autre part permet de remettre en cause la validité des descriptions à l'égard de ces jeunes, supposés être "assis entre deux chaises" ou encore de faire partie d'"une culture suspendue", en prenant en compte la diversité et la complexité de leurs trajectoires individuelles et collectives.
Cette étude porte sur le langage de jeunes regroupés au sein d'ateliers de formation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse et de séances de formation de l'association Faire. Le langage de ces jeunes est perçu comme un langage crypté et distinct de la langue française courante. Par là, il est considéré comme le facteur d'exclusion et de marginalisation de ceux qui le parlent. Ce travail pose la question suivante : les jeunes disposent-ils ou non de registres différents et si oui, comment les emploient-ils au sein des interactions entre eux et avec les intervenants selon les objectifs et les tâches des séances.
L'auteur, parti d'une réflexion sur l'usage hors internet du mot "diaspora" accolé au qualificatif "chinoise" s'interroge sur les effets induits par cette désignation ; il se propose de recenser cex deux termes sur internet à l'aide d'un moteur de recherche. L'analyse des résultats est en cours.